La chaîne des Aravis est une merveille de paysages, que ce soit l’été ou l’hiver. La diversité, la douceur, l’immensité des lieux en font un endroit unique à découvrir ou redécouvrir avec émotion.
C’est donc avec l’oeil émerveillé que nous retournons au Col des Annes. Dès le petit matin la nature en éveil, tellement bien ordonnée, nous offre un spectacle époustouflant, avec en fond notre objectif du jour : la Pointe Percée.
Aujourd’hui, nous avons décidée d’attendre ce sommet, point culminant des Aravis à 2750 mètres, en parcourant l’Arête de Doigt.
2 heures 30 d’approche en traversant le jardin d’Eden
Cela fait bien une bonne dizaine d’années que nous n’étions pas venus dans ce secteur en plein milieu de l’été.
La Pointe Percée, nous l’apercevons à chacun de nos séjour à la montagne, quand nous arrivons ou repartons des Alpes. C’est la sentinelle rocheuse des Aravis qui nous prévient, quelques kilomètres avant notre arrivée à la montagne, qu’on approche du magistral massif du Mont-Blanc.
Ces dernières années nous avons beaucoup découvert et parcouru les fameuses combes des Aravis à ski de randonnée.
C’est donc avec beaucoup de plaisir que nous redécouvrons le coin, au son des oiseaux et des criquets, aux parfums de l’herbe grasse et des fleurs de montagne, savamment exacerbés par la chaleur du soleil généreux.
Ici, nous sommes au pays du Roblochon et la ferme d’alpage et ses troupeaux sont toujours bien en place, pour produire du bon lait. Pas étonnant que ce fromage typique soit un réel délice.
Petit détail supplémentaire depuis notre dernière venue : 2 remontées mécaniques ont vu le jour…
Qu’en penser ? Préserver coûte que coûte cet environnement de carte postale ou accepter un développement minimum pour que le hameau ne se meure au fil du temps ? Même si je penche plutôt pour la première option, il est vraiment difficile de juger tant qu’on ne vit pas dans ces endroits reculés au quotidien.
Une arête de calcaire magnifique
L’arrivée au sommet est très belle, avec un panorama à 360° à couper le souffle.
Nous profitons de ce point de vue pendant une demi-heure, en avalant notre sandwich, en énumérant les sommets du massif que nous avons sous les yeux, en laissant vagabonder notre regard vers le lac Léman et les sommets du Jura, en regardant les combes des Aravis que nous avons plutôt l’habitude pde parcourir à ski de randonnée.
Nous nous déséquipons et nous préparons pour attaquer la longue descente par la voie normale qui chemine astucieusement dans cet océan de calcaire jusqu’au nouveau refuge de Gramusset.
L’arête du doigt est une magnifique dans un calcaire, très aérienne alternant entre une vue sur la vallée de Sallanches et le massif du Mont Blanc et l’autre vue sur les combes des Aravis et les lapiaz de Gramusset.
Les longueurs s’enchainent dans un niveau homogène, jusqu’à une longueur incroyable, sur le fil d’un rasoir avec le vide côté Sallanches, dans une ambiance grandiose.
Au pied de l’arête sommlitales, les longueurs suivantes sont plus expos et nous préférons rejoindre la cheminée Guttinger qui nous permet de sortir en quelques longueurs supplémentaires directement au sommet de la Pointe Percée.